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Acheter une entreprise : ne précipiter pas vos gestes ! Retour à la liste de publications

Acheter une entreprise : ne précipiter pas vos gestes !
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Pour que votre rêve ne devienne pas un cauchemar !

Votre enthousiasme devant vos premières démarches d’achat pour réaliser enfin votre rêve de devenir entrepreneur vous enivre autant que votre premier voyage aux îles Vierges ? Vous devez vous préparer à redescendre sur terre et à penser faire vos devoirs avant de signer quoi que ce soit !

Depuis les dernières années, le nombre d’entreprises à vendre n’a cessé de croître.

Comme un train à haute vitesse sur le marché entrepreneurial, la pandémie n’a fait

qu’accélérer le retrait forcé de plus de 12 700 entrepreneurs au Québec depuis les cinq dernières années. Selon le Ministère de l’Économie et de l’Innovation du Québec « en 2021, les entrepreneurs étaient 12,4% moins nombreux qu’en 2020, année lors de laquelle leur nombre était déjà en baisse de 9,0% comparativement à 2019 ».

 

Dans cette accélération des opportunités de vente d’entreprises, un acheteur potentiel est en position de force pour négocier un prix compétitif. Le marché de

vente d’entreprises fait complètement l’inverse du marché immobilier montréalais.

Au lieu d’avoir des prix en forte hausse pour l’achat d’un immeuble, nous avons une pression à la baisse du prix de vente, faute de jeunes entrepreneurs ayant l’intérêt ou les ressources financières pour acheter une entreprise. L’acquisition d’une entreprise pour un(e) jeune entrepreneur(e) en devenir ou l’acquisition en vue d’une expansion pour palier au problème de main-d’œuvre devient une solution intéressante à envisager.

Évidemment le nombre d’entreprises à vendre est en croissance donc le nombre de courtiers en vente entourant les vendeurs croît aussi. Attention, les courtiers accompagnant les vendeurs n’ont pas toutes les compétences nécessaires pour vendre une entreprise. À titre d’exemple, nous avons vu des courtiers qui voulaient vendre un restaurant à plus de 230 000 mille dollars alors que la valeur comptable

n’était pas plus 25 000 $. Il était évident dans ce cas que l’achalandage ne pouvait pas

être de 205 000 $. En plus, nous avons vu des courtiers, souvent des agents

d’immeubles qui ne savaient même pas la différence entre les états financiers et les impôts sur le revenu personnel du vendeur. Depuis les deux dernières années, nous avons vu des prix de vente d’entreprises complètement indécents, même disgracieux.

Voici quelques vérifications recommandées avant de vous lancer dans un processus de prospection d’une entreprise :

1- Ayez en main les états financiers de l’entreprise à vendre. N’oubliez pas que les états financiers doivent inclure le bilan. Vous n’allez pas acheter une maison sans l’évaluation municipale alors n’achetez pas une entreprise sans avoir des états financiers produits par un membre de l’Ordre des CPA.

2- Faites évaluer l’entreprise par un expert évaluateur. Idéalement, si vous pouvez avoir un évaluateur qui est aussi expert en financement, cela vous assurera un financement réussi. La préparation de votre dossier de financement doit se faire en même temps que la négociation du prix de vente. Ne signez pas d’offre d’achat sans avoir au préalable une évaluation officielle entre les mains. Il ne faut pas oublier que l’achalandage n’est pas finançable par les banques à charte. Dans le cas du restaurant précédemment cité, l’acheteur aurait dû injecter plus de 205 000 $ en argent comptant pour acheter ce restaurant.

3- Faites une bonne planification de vos besoins de fonds de roulement et un montage financier optimum. Un expert en financement pourra vous montrer votre point mort et ira chercher les aides financières nécessaires sans surendetter l’entreprise.

4- Allez chercher les aides financières et subventions auxquelles vous avez droit. Dans le contexte économique présent, les gouvernements et les organismes locaux sont très généreux sur les aides financières. Il n’est pas surprenant de voir des entrepreneurs mettre aussi peu que 10% de mise de fonds dans un projet d’affaires.

5- Soyez bien préparé et planifiez votre projet. Un plan d’affaires est surement l’outil le plus demandé par votre institution financière ou par votre organisme local qui veut vous aider financièrement. Un plan d’affaires n’est pas un document de 2 pages. Oui, un plan d’affaires peut être long et ardu à rédiger, mais savez-vous que le plan d’affaires n’est pas le seul outil utilisé par les financiers. À titre d’exemple : un plan de financement, un plan d’achat, un plan de relance, un plan de relève sont aussi des outils utilisés, mais qui sont peu connus.

6- Sachez négocier pour maximiser les partenaires financiers qui adhèreront et supporterons votre projet au niveau financier et aussi, sous forme

d’accompagnement professionnel gratuit. Souvent, les organismes locaux et les sources de financement comme Futurpreneur https://www.futurpreneur.ca/fr/ vous donnent accès à des experts professionnels inclus dans le financement.

Vous pouvez effectuer les 6 étapes précédentes par vous-même. Toutefois, pour obtenir des réponses sur un prix raisonnable pour votre achat, la réalisation des documents nécessaires à un financement réussi, ainsi qu’un montage financier le moins couteux possible, faites-vous accompagner par un professionnel du Groupe Conseil Larouche & Associés.